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Bariolages
18 novembre 2012

Land Art-Lightning Field Walter de Maria

Le Land Art reflète quelque part l'Amérique dans ce qu'elle pouvait nous donner à voir, ou à rêver, dans les années 60-70. C'est l'apologie de la démesure, du monumental, l'art à l'echelle du paysage, celui-ci se voit totalement revisité par ces quelques artistes qui à défaut de vivre en temps géologique, défiant leur condition d'homme-fourmi grouillant sans incidance évidente sur le visage de la Terre, vont laisser une trace sur un espace colossal.

Parmis toutes ces oeuvres impressionnantes j'ai selectionnée celle qui me semblais avoir le plus de sens dans ce mouvement (c'est plus que subjectif mais je m'expliquerais par la suite). Il s'agit de "Lightning Field" par Walter de Maria, que l'on peu traduire par "Champs de foudre", vu l'ampleur et la majestuausité de la chose on pourrait facilement s'arrêter à cette oeuvre pour l'artiste. Mais pour le coup il est essentiel de parcourir la forêt avant de s'attarder sur l'immense arbre qui la planque.
Walter de Maria est peintre de formation mais participe rapidement à des happenings (une pratique artistique très intéressante et parfois très risquée, ce sera Pinoncelli, plus emblématique sur ce sujet, qui fera l'objet d'un autre article), il se lance donc très vite dans quelque chose d'assez conceptuel, vous l'aurez compris. Son amitié avec le compositeur d'avant garde La Monte Young lui permet de publier ses essais sur l'art lorsqu'il s'installe à New-York, son résau s'étend jusqu'à pouvoir travailler avec des noms importants de l'époque, en 1961 il commence ses premières sculptures en bois puis s'intéresse au métal. Il s'illustre par la suite dans le Land Art, à plusieurs reprise, mais signe définitivement une réussite avec Lightning Field.

de_maria_lightning_field img_0798

C'est la DIA Art Foundation qui commande cette oeuvre achevée en 1977 à Quemado Nouveau Mexique, elle s'étend et s'inscrit dans un rectangle de 1km par 1 mile, quatre cent poteaux en acier inoxydable composent cette installation sur un terrain qui selon l'artiste a un climat enclin aux orages. Evidemment le terrain exploité est loin de toute civilisation, seule une cabane en bois, visible sur la photo ci dessus, sert à acceuillir six visiteurs à la fois s'y installant pour 24 heures, nombreux sont ceux qui n'ont pas forcément eu la chance de voir la foudre enjamber le paysage remodelé.

Cette oeuvre marquante du Land Art est donc très significative car elle ne se contente pas d'être une imposition humaine sur un espace gigantesque, elle inclu la nature elle même dans son fonctionnement, une sorte de parfaite colaboration entre l'artiste qui vient structurer et rythmer cette plaine désertique à perte d'horizon de piliers métaliques et les décharges climatiques que subissent généralement ces espaces propices aux rencontre d'airs différents. Ce même si dans un sens la main mise sur le paysage est plus significative encore par la maîtrise d'un des éléments les plus sauvages et imprévisibles qui soit. C'est en somme "pire" que poétique, ce n'est pas qu'un ciel qui se déchire pour s'enrouler sur ces pylones, pas qu'un tableau grandeur nature d'instannés recherché au point de se terrer une journée entière en espérant que les éléments se déchaînent, c'est sans doute l'achévement d'un artiste qui s'est autorisé à toucher à des milieux artistiques variés. 

 

 

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