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Bariolages

18 novembre 2012

Gil Barbier

 "J'essaie d'alcooliser le langage ; j'essaie de le bourrer, le faire brouter, le mâchouiller. Dans mes dessins ou mes sculptures, j'aime l'idée d'émulsion."

Gil Barbier

 

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la mega maquette

 

Voici un artiste contemporain dont le nom fait souvent echo à des personnes connus dans le monde du graphisme. Familiarisé avec ses production depuis une visite au carré d'art de Nice il devient toujours plus intéressant de s'attarder sur ce que créé cet homme. Nous avons là un univers qui se dispèrse, s'imprime manifèstement à un endroit et se reconstitue aussi sec. Il n'y a pas vraiment de mouvement figé, d'impression de dynamisme dans les oeuvres éclatées de Gil Barbier, c'est toute la sobriété des fragments, si on peut les qualifier ainsi. Des lieux et ambiances en ébulitions.

 

gilles-barbier

l'hospice

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18 novembre 2012

Happening-Pierre Pinoncelli

pierre-pinoncelli-urinoir

Vous constaterez sans doute la tournure très solennelle que peut prendre un article lorsqu'on l'entamme par une image, et quelle image ! Ci dessus je vous présente Pinconelli

Il était une parenthèse dans l'enseignement de l'histoire de l'art que j'ai pu avoir il y a quelques années, après plus de recherches il devenait évident qu'à mieux connaître cet artiste on peut affirmer qu'il donne un sens et même un pouvoir à ce qu'est qu' "exister" et pas seulement dans le domaine artistique.
On lui reconnait d'avoir "ruiné" l'urinoir de Duchamps en 1993 au carré d'art de Nice. Son gèste était pourtant tout à fait justifiable, il a utilisé l'urinoire comme on utilise n'importe quel urinoir puis a parachevé l'oeuvre d'un grand coup de marteau. Si la première partie du happening pouvait sembler d'un goût discutable et la deuxième d'une violence presque innexplicable, l'auteur de l'oeuvre dégradée devait pourtant et sans aucun doute se retourner dans sa tombe lorsque Pinoncelli du verser les frais de réstauration pour ce ready made et purger une peine de prison d'un an. Il s'en est pourtant défendu "Je rend hommage aux DADA", et Duchamps lui même n'aurait pu que lui donner raison puisqu'il affirmait que cette pièce de musée n'était avant tout qu'un urinoir, semblable à n'importe quel autre, soit tout à fait substituable et non un objet sacré à part entière. Cet épisode carcéral n'empêchera pas Pinoncelli de s'obstiner, puisqu'il persiste et signe une ultime fois en ébréchant un urinoir, il s'en sort cependant mieux cette fois là puisqu'il n'écopera "que" de trois mois de prisons sans avoir à rendre le moindre compte au centre Georges Pompidou. Il fut également l'acteur d'actions importantes et antérieures à celles ci, dans ses premières manifestations il aspérgea le ministre de la culture de l'époque (loin pourtant d'avoir été le plus mauvais), André Malraux d'encre rouge. Dans une démarche semblablement déjantée il a braqué une banque de Nice, armé d'un fusil chargé à blanc et demanda un butin symbolique de 1 Franc, ceci en protestation contre le jumelage de cette ville avec le Cap lorsque la ségrégation sévit encore.

18 novembre 2012

Fluxus-Joseph Beuys

Rien de tel pour connaître le mouvement Fluxus que Joseph Beuys, il est par ailleurs impossible de ne pas être sensible (d'une manière ou d'une autre) à au moins une de ses oeuvre. 
Aaaaah Joseph Beuys, tout un personnage, une histoire, non, une aventure de vie. Lorsqu'on m'a parlé de cet artiste pour la première fois je me suis immaginé un espèce de pilier de comptoir mitomane. J'étais quasiment dans mon droit après tout, imaginez un type qui débarque et vous annonce :

"J'étais pilote dans l'armée de l'air allemande, en pleine croisade contre les Russe je me suis crashé en Crimé, mais heureusement, des autochtones m'ont receuillis et m'ont enduit de graisse de phoque et enroulé dans du feutre, très bon isolant par ailleurs laisse tomber la laine de verre mon gars, depuis j'ai besoin de faire des liens un peu partout, j'en tisse avec les sens, j'en tire d'entre les morts, je les fait passer au dessus de l'histoire et... et bah rien d'exceptionnel, j'pense que n'importe qui peut s'emparer de ça, chacun peut contribuer à une forme de monument, de potentiel artistique commun si tant est qu'il en exploite la fibre ou se laisse s'y intéresser..."

C'est grossièrement résumé, mais ça dépeint à peu près le personnage, il mérite cependant que vous alliez vous renseigner davantage sur l'héritage sociologique et artistique qu'il a laissé, notemment sur le concept d'oeuvre d'art total car au delà d'une forme de légerté assez assumé de sa part c'est un humain avec un grand H et étant sensible à ce mouvement artistique tout autant qu'aux oeuvres ésotériques et alchimiques, je peux vous assurer qu'il n'est pas inutile de se donner le temps de comprendre sa démarche.

beuys_i_like_america_and_america_likes_me "I like America and America likes me"

Voici le personnage en compagnie d'un coyotte dans un appartement vide de New York, le bonhomme est parti d'Europe en avion pour les Etats unis et a veillé à ne surtout jamais être en contact direct avec le sol américain, jusqu'à se faire déposer dans cette pièce (le transport s'est fait sur une civière). Enveloppé dans du feutre et armé d'une canne, l'artiste confronte deux mythes sur un même parquet, celui qu'il s'est forgé et qu'il revendique jusqu'à la matière dont il s'envelope et celui d'un continent Nord Américain sauvage, originel par la présence de cet animal et le déni du territoire reconquis et colonisé en refusant de le toucher. 

 

c0035864_133930 "Plight"

Il ne faut pas se laisser tromper par l'apparante banalité de l'installation. En fait il est presque inutile de la visualiser si on ne connait pas les enjeux accoustiques qui prédominent dans l'oeuvre. En effet les rouleaux de feutre en telle quantité absorbent efficacement le son, si bien qu'un piano devient dès lors muet, il se remet un peu en question, l'instrument se dévalorise-t-il dans un tel milieu ? Ou prend il son sens dans ce que nous connaissons de lui, dans l'amputation de sa fonction. J'ai connu quelqu'un qui est allé voir cette installation, cette personne m'a assuré qu'une pression s'exerce nettement sur nos tympan lorsqu'on arrive dans cette pièce, "un silence assourdissant" d'après elle.

aus01_4_a "Wie man dem toten Hasen die Bilder erklärt"

"Comment expliquer des tableaux à un lièvre mort ?", plus qu'un tutoriel efficace pour sensibiliser le règne animal (mort) à l'histoire de l'art, il s'agit d'une performance marquante de cet artiste. De quoi confirmer les soupçons de ceux qui finissaient par penser qu'il a une Approche du monde et de toutes choses assez spéciale. La démonstration aurait pu se faire au milieu d'une foule de personnes attérée de voir un homme recouvert de miel et de poudre d'or se donner ainsi en spéctacle, mais lui seul déambule dans la gallerie, tenant contre lui ce lièvre mort avec lequel il joue tantôt, le faisant se déplacer sur les murs, sur le sol, ou le serrant contre sa poitrine pour lui chuchoter le sens de ce qu'il "voit", assis sur un tabouret de facture assez spéciale, un pied est enroulé de feutre, d'autres éléments récurents et symboliques pour l'artiste sont présents sur lui, tel que des os et de l'acier. Une installation de micros permet au spectateurs d'entendre distinctement ce qui se passe à l'interieur mais l'artiste ne parle pas assez intelligiblement pour se faire comprendre et laisse ainsi ces voyeurs intrigués derrière les vitres.

 

  

18 novembre 2012

Body Art- Yoko Ono Cut pieces

L'Art Corporel semble à priori enfermé dans son nom. Il comporte pourtant un large éventail de pratiques conceptuelles, de ce qui pourrait paraître comme étant une des plus barbares avec Orlan et ses implants, ses opérations à répétition pour s'écarter des canons esthétiques et trouver ses propres formes, sa sculpture charnelle, aux intrigantes démonstration masochistes de Gina Pane. Toujours dans les années 60-70, le monde décomplexe, l'art s'étend sur des domaines toujours plus vaste et les plaisirs du corps prennent une place importante dans la société. Celui-ci se voit devenir un medium artistique à part entière, il est mis à nu, modifié, dégradé, mis en valeur, beaucoup ont eu leur mot à dire, leur corps à faire parler.

Nous nous intéresserons exclusivement à Yoko Ono, pour le coup. A commencer par savoir qui elle est (même si on se souviendra tous qu'elle fut la compagne et très certainement muse de John Lennon).
C'est encore une artiste touche à tout, elle a pu se consacrer à beaucoup de milieux artistiques différents dans de nombreux mouvements d'avant garde, un destin auquel elle ne se prêtait pas forcément dès son enfance. En effet elle né le 18 Février 1933 au Japon, à Kyoto, issu de parents banquier elle jouit d'une éducation riche dans une école réservée à l'artistocratie Japonaise, ses penchant pour la musique et l'écriture la pousse vers des convictions avant gardistes assez précocément, conviction qu'elle fini par épouser dans tous les sens du tèrme à son arrivé aux Etats Unis.

Voici une performance que l'on peut lier au Body Art, puisque le corps est au centre de la performance, il en devient même une fin en soit. Le corps dévoilé. La dimension interactive de cette manifestation artistique est assez singulière pour l'époque, même si des choses déjà assez incroyables et loufoques se faisaient à l'époque, le spectateur n'était pas tant acteur de l'oeuvre, tandisque là il est totalement solicité. Yoko Ono assise sur le sol, une pair de ciseau posée devant elle, les visiteurs défilent, les uns après les autres ils s'emparent de l'outil et viennent emporter un morceau de cette carismatique femme qui ne bronche pas (ou très légèrement lorsqu'un visiteur profite allegrement du procédé). Outre la dimension sensuel, dans la tournure des chose surtout, que peut prendre l'acte, il s'inscrit tout de même dans un courant précis et assez intéressant qu'est le "Fluxus".  

 

18 novembre 2012

Land Art-Lightning Field Walter de Maria

Le Land Art reflète quelque part l'Amérique dans ce qu'elle pouvait nous donner à voir, ou à rêver, dans les années 60-70. C'est l'apologie de la démesure, du monumental, l'art à l'echelle du paysage, celui-ci se voit totalement revisité par ces quelques artistes qui à défaut de vivre en temps géologique, défiant leur condition d'homme-fourmi grouillant sans incidance évidente sur le visage de la Terre, vont laisser une trace sur un espace colossal.

Parmis toutes ces oeuvres impressionnantes j'ai selectionnée celle qui me semblais avoir le plus de sens dans ce mouvement (c'est plus que subjectif mais je m'expliquerais par la suite). Il s'agit de "Lightning Field" par Walter de Maria, que l'on peu traduire par "Champs de foudre", vu l'ampleur et la majestuausité de la chose on pourrait facilement s'arrêter à cette oeuvre pour l'artiste. Mais pour le coup il est essentiel de parcourir la forêt avant de s'attarder sur l'immense arbre qui la planque.
Walter de Maria est peintre de formation mais participe rapidement à des happenings (une pratique artistique très intéressante et parfois très risquée, ce sera Pinoncelli, plus emblématique sur ce sujet, qui fera l'objet d'un autre article), il se lance donc très vite dans quelque chose d'assez conceptuel, vous l'aurez compris. Son amitié avec le compositeur d'avant garde La Monte Young lui permet de publier ses essais sur l'art lorsqu'il s'installe à New-York, son résau s'étend jusqu'à pouvoir travailler avec des noms importants de l'époque, en 1961 il commence ses premières sculptures en bois puis s'intéresse au métal. Il s'illustre par la suite dans le Land Art, à plusieurs reprise, mais signe définitivement une réussite avec Lightning Field.

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C'est la DIA Art Foundation qui commande cette oeuvre achevée en 1977 à Quemado Nouveau Mexique, elle s'étend et s'inscrit dans un rectangle de 1km par 1 mile, quatre cent poteaux en acier inoxydable composent cette installation sur un terrain qui selon l'artiste a un climat enclin aux orages. Evidemment le terrain exploité est loin de toute civilisation, seule une cabane en bois, visible sur la photo ci dessus, sert à acceuillir six visiteurs à la fois s'y installant pour 24 heures, nombreux sont ceux qui n'ont pas forcément eu la chance de voir la foudre enjamber le paysage remodelé.

Cette oeuvre marquante du Land Art est donc très significative car elle ne se contente pas d'être une imposition humaine sur un espace gigantesque, elle inclu la nature elle même dans son fonctionnement, une sorte de parfaite colaboration entre l'artiste qui vient structurer et rythmer cette plaine désertique à perte d'horizon de piliers métaliques et les décharges climatiques que subissent généralement ces espaces propices aux rencontre d'airs différents. Ce même si dans un sens la main mise sur le paysage est plus significative encore par la maîtrise d'un des éléments les plus sauvages et imprévisibles qui soit. C'est en somme "pire" que poétique, ce n'est pas qu'un ciel qui se déchire pour s'enrouler sur ces pylones, pas qu'un tableau grandeur nature d'instannés recherché au point de se terrer une journée entière en espérant que les éléments se déchaînent, c'est sans doute l'achévement d'un artiste qui s'est autorisé à toucher à des milieux artistiques variés. 

 

 

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6 novembre 2012

Un Chien Andalou - Luis Buñuel et Salvador Dalí

On connait très bien le surréalisme grâce à André Breton qui en détermina les fondements dans son manifeste et Salvador Dali qui a irrigué le concept de ses oeuvres tirés de rêves. En revanche on ne connait que trop peu ce qui a pu se faire dans le domaine du 7ème art. On en exclu pas Dali pour autant dailleurs, puisque le court métrage "Un Chien Andalou" s'est vu écrit par cet artiste coopérant avec Luis Buñuel, le réalisateur. Si une oeuvre pictural sait faire travailler l'imagination lorsqu'elle est amenée à coordonner une projection personnelle, spatial et temporelle sur une image fixe, une oeuvre cinématographique née dans l'essence du surréalisme pose ses propres interrogations et offre à voir ses paadoxes et non lieus les plus significatifs.

Le court métrage s'inspire des rêves des deux scénaristes, sans plus savoir de quoi ils les nourrissent eux même, le film n'est pas fabriqué dans une incohérence totale, une poignée de repères nous permet tout de même d'observer une sorte de fil conducteur tout du long. Autrement on constate des obsessions propres à Dali, tel que le temps notemment. 

 

31 octobre 2012

Le nouveau réalisme- Yves Klein

Yves Klein n 2

 

Le nouveau réalisme est généralement comparé au Pop Art puisqu'il en est contemporain (1960), on parle parfois d'équivalance ou de Pop-Art à la sauce Européenne, après tout, on y retrouve ce même côté ludique dans la représentation et la création artistique, une même forme de valorisation du banal.

Yves Klein fait parti des fondateurs du mouvement avec le critique d'art Pierre Restany. Né à Nice en 1928 le premier marque l'histoire de l'art sur une période très courte puisqu'il ne fut actif qu'une dixaine d'années, de ses 26 ans jusqu'à sa mort en 1962. Il n'en a pas moins marqué les mémoires, bien qu'il se déstinait à faire carière dans une branche plus sportive (devenu ceinture noire de judo). Ce sont ses lectures qui l'ont finalement orienté vers l'art, inspiré d'oeuvres ésotériques très fortes il décide de produire des monochromes pouvant exprimer ces pensées nouvellement acquises. Ses premières oeuvres respirent le ciel, une seule couleur étalée au rouleau sur de petit formats en carton, seulement il n'arrive pas à les faire exposer, on exige de lui qu'il ajoute au moins un autre élément à ses fonds unis, mais l'artiste s'acharne dans son sens et continue à explorer le concept. 

C'est grâce au soutien de Pierre Restany qu'Yves fini par toucher le public parisien. Une préface riche en explications vient solidifier la démarche de l'artiste, celui-ci commence à se faire appeler "Yves le Monochrome". L'apogée de son travail sur la couleur unie comme materiel artistique ultime se trouve dans sa collaboration avec un chimiste afin de fixer l'intensité de la luminosité sans altération d'une "recette" de bleu outre-mer assez profond. Il pose d'ailleurs un brevet dessus et en fait l'International Klein Blue (IKB). Dans cette démarche il pose plus qu'un nom sur une teinte, il en fait le porte étendar de ses pensées ésotériques. Car effectivement elle devient une sorte de pont, une porte vers une diffusion du concept en dehors des sentiers battus, cette couleur emblématique n'a fait qu'intéroger les limites de l'art dans toutes ses apparations par la suite.

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                             Exposition Le vide à Iris Clert en avril 1958, menant à la Vente de Zones de sensibilité picturale immatérielle à partir d'un chéquier, contre paiement en petits lingots d'or jetés ensuite dans la Seine en 1959. Le principe du marché d'art y est totalement baffoué et quelques personnes accèptent même de jouer le jeu.

 

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                                                                                                   Un des fameux monochromes fait à partir de l'IKB, une image à l'écran ne vaut certainement pas la cohabitation physique avec cette couleur au sein d'une pièce. Les témoins de cette oeuvre se disent généralement troublés par la profondeur de la teinte et sa vibration, jusqu'à affirmer la sentir déborder du format. D'où une liaison évidente avec certains fondements spirituels du concept. Cette logique se dépasse d'ailleurs elle même lorsque l'artiste entreprend de vendre plusieurs oeuvres identiques (en taille) à des prix très différents, il affirme alors qu'elles n'ont pas toutes la même valeur sentimentale.

 

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Yves Klein s'entourre rapidement de modèles au sein de son atelier, elle n'ont, pendant une assez longue période, qu'un rôle à priori passif dans l'execution des monochromes de l'artiste, puisqu'elle ne font qu'être présentes et nu dans la même pièce que lui. Cependant il était crucial pour Yves que celles-ci soit là dans le plus simple apareil, elle venaient canaliser, selon lui, la puissance du bleu qu'il utilisait et contribuaient à égayer le lieu de travail. Un peu plus tard il entreprit de les faire participer à son travail, il ne peut plus être le seul à peindre, elles participeront donc à la création d'anthropométries, séries d'oeuvres créées par empreintes du corps de ces modèles nues enduient d'IKB sur des formats divers.

 

 

 

 

 

 

9 octobre 2012

Nicolas Schöffer- naissance de l'art interactif

                              sculpture-schoffer-doisneau-01

 

Issu de l'école des beaux arts de budapest c'est en 1934 que Nicolas Schöffer décide de s'installer à Paris. Après quelques premières expérimentations graphiques liées à un répertoire de formes élémentaires il commence à théoriser sur l'occupation de l'espace, le rôle de la lumière et de la structure dans toutes ses dimensions et fini par trouver une réponse à ses questionnements dans les nouvelles technologies. Du mot "spatiodynamisme" s'élève ses premières sculptures, sortes de kaleidoscopes verticaux, reflécteurs automates, ses oeuvres deviennent aussi dynamiques que le spectateur qui voudrait en faire le tour, par des systèmes de capteurs une réaction s'opère. Un jeu s'installe alors, une forme d'interactivité dans l'art est née. 

Ces jeux de lumières autogerées et porté sur des structures simples, s'integreront ou tenteront de s'intégrer plus tard dans l'espace urbain, comme les parisiens ont pu le constater durant l'été de 1955 avec une oeuvre majeur de Nicolas Schöffer, une structure haute d'une cinquaine de mètres, dotée de capteurs accentuant la dimension interractive, appuyée d'une bande sonore composée par Pierre Henry, ni plus ni moins que le père de l'electroacoustique, un point d'honneur pour l'artiste pronant l'utilisation des techniques les plus modèrnes dans la réalisation de ses oeuvres.
Bientôt celles-ci viendront s'intégrer à d'autres milieux culturels, tel que les opéras ou les théâtres, créant des pièces où la présence et les actions du spéctateur influent sur le déroulement  de l'histoire racontée.
8 octobre 2012

Theo Mercier

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 Au détour de quelques couloirs blancs vous tombez nez à nez avec une étrangeté telle que Les spécimens. Trois créatures totémiques aux formes et couleurs singulières, dans une galerie d'art contemporain on peut parfois être amusé par une production artistique, quelque chose peu s'avérer plus "merveilleux" qu'une autre et puis il y a ces oeuvres qui vous parlent autrement, comme si elles sortaient tout droit d'une synthèse qui aurait pu s'opérer en vous. 

 

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Après un peu de documentation on apprend rapidement qu' il a une formation de designer et s'est par la suite retourné vers l'art-tout-court. C'est fou le nombre de personne qui basculent d'une discipline à une autre (parfois plus ou moins proche), sur simple frustration ou pour décanaliser et heureusement, il faut bien l'avouer.

Mercier       deader-than-punk

 Théo Mercier s'est penché sur le concept de la mort au Mexique, à connotation réjouissante, le deuil et les cadavres là bas n'ont pas la morosité d'un mort occidental. Il détourne et exploite ce vocabulaire graphique varié sur des mots et notions auxquels on a l'habitude de ne consacrer qu'une absence de couleur. Un côté exotique donc, et qui n'est pas avide de surprises et d'émotions nouvelles dans un monde où chacun se lance dans une course à l'anticipation ?

 

 

Important à savoir pour les Nantais, cet artiste sera exposé au Lieu Unique en mars 2013.

et voici un lien vers son site contenant énormément de visuels de ses travaux : http://www.theomercier.com   (pour accéder aux visuels cliquez sur monsieur patate).

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